Présentation de l’œuvre

La nouvelle « Le crime de monsieur Σ. Karma » est le premier texte du recueil 『壁』 : Kabe (Les murs). Ce dernier est une compilation de six nouvelles présentées dans l’ordre suivant :

  • 「S・ カルマ氏の犯罪」 (S. Karuma-shi no hanzai), 1951 (Le crime de M. S. Karma)
  • 「赤 い繭」 (Akai mayû), 1950 (Le cocon rouge)
  • 「洪 水」 (Kôzui), 1950 (L’inondation)
  • 「魔 法のチョーク」 (Mahô no chôku), 1950 (La craie magique)
  • 「事 業」 (Jigyô), 1950 (Les affaires)
  • 「バ ベルの塔の狸」 (Baberu no tô no tanuki), 1951 (Le tanuki de la tour de Babel)

Les quatre nouvelles médianes sont très courtes : 6, 9, 22 et 11 pages alors que les deux nouvelles principales encadrant cette anthologie font respectivement 160 et 80 pages1. Les premières furent publiées dès 1950 dans le magazine Ningen puis intégrées au cœur du recueil, encadrées par deux nouvelles plus conséquentes l’année suivante.

L’éditeur le plus récent (Philippe Picquier) décrit cet ouvrage comme : « Six récits qui nous entraînent dans un univers fantastique, celui du labyrinthe de l’identité aux frontières du réel et du rêve, et qui ont valu à leur auteur une renommée considérable au Japon avant même que La Femme des sables ne consacre sa renommée internationale en 1962. »

Il apparaît clairement que le premier texte « Le crime de monsieur Σ. Karma » constitue la pièce maîtresse de ce recueil de par sa taille d’une part et de par l’introduction aux thèmes qui caractérisent cet ouvrage. Cette importance explique également la mise en scène de la pièce 『S・ カルマ氏の犯罪』 S. Karma-shi no hanzai (Le crime de M. S. Karma) par Abe Kôbô lui-même en 1978, d’après la première nouvelle de ce recueil.

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  1. C’est l’édition de 1985 publiée dans la collection Le Calligraphe / UNESCO d’Œuvres Représentatives, Série Japonaise, traduite par Monsieur Marc Mécréant et relue par Madame Masako Kato qui a servi de base à ce commentaire et qui sert donc également de référence en termes de pagination. ↩︎